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Absence d'orgasme : quand s'inquiéter vraiment ?

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Le 23 octobre 2025
Absence d'orgasme : quand s'inquiéter vraiment ?
25% des femmes ont des difficultés d'orgasme. Découvrez quand c'est normal, les signaux d'alerte et quand consulter un spécialiste

Une femme sur quatre connaît actuellement des difficultés à atteindre l'orgasme, une réalité qui génère souvent une inquiétude légitime. Entre variations individuelles normales et véritable blocage nécessitant une prise en charge, la frontière reste floue pour beaucoup de femmes.

 

Chez Âme Fauve, cabinet spécialisé en plaisirologie et psychologie de l'intime situé à Paris 8ème, nous accompagnons quotidiennement des femmes confrontées à cette problématique. Notre expertise nous permet aujourd'hui de vous éclairer sur ce sujet tabou mais essentiel. Comprendre la différence entre le normal et le pathologique constitue le premier pas vers un épanouissement sexuel serein.

  • Les femmes atteignent l'orgasme en moyenne une fois sur deux lors des relations sexuelles, ce qui constitue une fréquence tout à fait normale.
  • Un trouble orgasmique pathologique doit être présent 75-100% du temps pendant au moins 6 mois ET causer une détresse personnelle significative pour être considéré comme anormal
  • Les troubles orgasmiques primaires diminuent naturellement de 8% chez les 18-24 ans à seulement 2% dans les tranches d'âge supérieures grâce à l'expérience
  • Les prises en charge spécialisées affichent 80-90% de réussite - en associant une prise en charge au niveau psycho-emotionnel ainsi que la transmission de clés sensorielles et corporelles fondamentales dans la compréhension du plaisi féminin.

 

Les chiffres révélateurs sur l'absence d'orgasme

 

Les statistiques concernant l'absence d'orgasme chez les femmes révèlent une réalité bien différente de celle véhiculée par les médias et la pornographie.

Entre 22% et 28% des femmes âgées de 18 à 59 ans rapportent être incapables d'atteindre l'orgasme selon les études épidémiologiques récentes.

Ces chiffres, loin d'être alarmants, témoignent plutôt de la diversité des expériences féminines et surtout, la méconnaissance du plaisir féminin.

L'enquête internationale IFOP dévoile que 49% des Françaises admettent avoir "assez régulièrement" des difficultés à atteindre l'orgasme. Ce pourcentage, le plus élevé parmi les pays occidentaux étudiés, ne doit pas pour autant inquiéter. Il reflète avant tout une plus grande liberté de parole sur ces sujets intimes dans notre société.

D'ailleurs, selon l'INSERM, 78% des Françaises sexuellement actives ont déjà eu des difficultés à jouir en 2019, contre 65% en 2006, soit une hausse de 13 points qui témoigne surtout d'une parole plus libérée.

Plus révélateur encore, 26% des femmes déclarent ne pas avoir joui lors de leur dernier rapport sexuel, contre seulement 14% des hommes. Cet écart de 12 points, bien que notable, reste modéré selon les experts. Il illustre simplement les différences physiologiques et psychologiques entre les sexes, sans pour autant signaler une anomalie.

En France, seulement 37% des femmes ont joui "au moins une fois par semaine" ces trois derniers mois, soit la plus faible proportion observée en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, ce qui confirme la nécessité d'une approche bienveillante de cette question.

 

À noter : 62% des Françaises ont déjà feint d'atteindre l'orgasme dans leur vie, contre seulement 22% des hommes. Cette différence importante montre que la simulation reste une expérience largement partagée et normale, souvent utilisée pour préserver les sentiments du partenaire ou mettre fin à un rapport peu satisfaisant. Cette réalité ne doit pas être source de culpabilité mais plutôt encourager une communication plus ouverte dans le couple et aussi, l'invitation de réécrire l'intimité de votre couple.

 

L'âge et l'expérience : des alliés naturels contre l'absence d'orgasme

 

Une donnée particulièrement rassurante mérite d'être soulignée : l'amélioration naturelle avec l'âge et l'expérience.

Les troubles orgasmiques touchent 50% des femmes avant 20 ans, mais ce chiffre chute drastiquement à seulement 10% avant 35 ans. Cette évolution positive s'explique par plusieurs facteurs convergents. Plus précisément, selon l'étude de référence de Fugl-Meyer, le nombre de troubles orgasmiques primaires passe de 8% chez les 18-24 ans à seulement 2% dans les tranches d'âge plus élevées.

La maturité sexuelle s'acquiert progressivement. Les jeunes femmes découvrent leur corps, apprennent à communiquer leurs désirs et développent leur confiance en elles. L'expérience accumulée avec différents partenaires ou au sein d'une relation stable permet d'affiner la connaissance de ses propres réactions et préférences.

La multiparité joue également un rôle favorable. Les femmes ayant eu plusieurs enfants présentent statistiquement une meilleure capacité orgasmique. Les modifications physiologiques liées aux grossesses et accouchements, combinées à une meilleure conscience corporelle, contribuent à cette amélioration.

L'évolution des pratiques témoigne aussi de cette progression : 72,9% des femmes pratiquent la masturbation en 2023 contre seulement 42,4% en 1992, signe d'une exploration plus libre et assumée du plaisir solitaire. Par ailleurs, 42,7% des femmes dans une étude récente sur 805 infirmières diplômées avaient expérimenté des orgasmes multiples, montrant que cette capacité multi-orgasmique est plus répandue qu'on ne le pense.

 

Les variations anatomiques expliquent l'absence d'orgasme occasionnelle

 

La diversité anatomique constitue un facteur majeur de variabilité individuelle.

Plus de 90% des femmes connaissent l'orgasme par stimulation externe, tandis que seulement un tiers éprouve l'orgasme par stimulation interne seule. Un autre tiers nécessite une stimulation externe et interne en simultanée pour atteindre le plaisir.

Comprendre cette réalité permet de dédramatiser et d'adapter les pratiques sexuelles.

L'orientation sexuelle influence également les statistiques. Les femmes lesbiennes rapportent des taux d'orgasme plus élevés que les femmes hétérosexuelles, particulièrement entre 35 et 49 ans. Cette différence s'explique notamment par une meilleure connaissance de l'anatomie féminine et des pratiques plus centrées sur la stimulation interne.

Intéressant à noter : ces différences s'estompent après 50 ans, et les femmes lesbiennes perçoivent leurs partenaires comme ayant plus d'orgasmes que ne le perçoivent les hommes hétérosexuels.

 

Exemple pratique : Marie, 28 ans, consultait pour une absence d'orgasme lors de la pénétration qu'elle considérait comme anormale. En adoptant des positions permettant une stimulation du clitoris simultanément (comme la position d'Andromaque modifiée) et en utilisant un stimulateur clitoridien pendant les rapports, elle a pu atteindre l'orgasme dans 75% de ses relations sexuelles. Cette adaptation simple a transformé sa vie intime sans nécessiter de thérapie complexe.

 

Le contexte émotionnel : un élément déterminant

 

Le contexte émotionnel et relationnel joue un rôle prépondérant dans la capacité orgasmique. Un trouble de l'orgasme secondaire s'avère souvent moins lié à la technique du partenaire qu'au climat affectif de la relation. Les événements de vie difficiles, le stress professionnel ou les conflits conjugaux impactent directement la réponse sexuelle.

 

La diversité des types d'orgasmes possibles témoigne aussi de cette dimension psychologique. Certaines femmes décrivent des orgasmes "mixtes clitoridiens/vaginaux", "corps entier", "cervicaux", "anaux" ou même "mentaux". Cette richesse d'expériences démontre que l'orgasme dépasse largement la simple stimulation mécanique.

 

Reconnaître un véritable trouble de l'absence d'orgasme

Les critères médicaux du DSM-5 définissent précisément ce qui constitue un trouble orgasmique pathologique. Les symptômes doivent être présents 75% à 100% du temps pendant au moins 6 mois et causer une détresse personnelle significative. Sans cette souffrance psychologique, l'absence d'orgasme reste une variation normale. Selon les critères complémentaires de l'ICD-11, le trouble doit survenir "de manière épisodique ou persistante sur une période d'au moins plusieurs mois" et être associé à une détresse cliniquement significative, avec exclusion des causes physiques ou psychologiques externes.

 

Le diagnostic distingue trois types d'anorgasmie. L'anorgasmie primaire concerne les femmes n'ayant jamais ressenti d'orgasme, quelles que soient les circonstances ou le mode de stimulation. L'anorgasmie secondaire touche celles qui ont déjà connu l'orgasme mais n'y parviennent plus, souvent suite à un événement déclencheur. L'anorgasmie situationnelle, liée à un partenaire ou un contexte spécifique, constitue le type le plus fréquent et se subdivise en anorgasmie généralisée (dans toutes les situations) versus situationnelle (uniquement dans certains contextes).

 

Le jugement clinique prend en compte l'âge, l'expérience sexuelle et surtout l'adéquation de la stimulation reçue. Une stimulation inadéquate ou des problèmes relationnels doivent être exclus avant de poser un diagnostic de trouble orgasmique. Cette nuance reste fondamentale pour éviter de pathologiser des situations normales.

 

Conseil pratique : Avant de consulter pour une absence d'orgasme, tenez un journal intime pendant 2-3 mois en notant : la fréquence de vos orgasmes (rappel : une fois sur deux est normal), le contexte (seule/en couple, type de stimulation), votre niveau de stress et votre état émotionnel. Cette auto-observation permet souvent de constater que la situation est moins problématique qu'imaginé et aide le professionnel à mieux cibler l'accompagnement si nécessaire.

 

Les signaux qui doivent alerter sur l'absence d'orgasme

 

Certains signaux doivent effectivement conduire à consulter un professionnel. La détresse personnelle significative constitue le premier indicateur. Quand l'absence d'orgasme génère une souffrance psychologique importante ou des tensions dans le couple, une aide s'avère nécessaire.

 

Un changement soudain après une période de fonctionnement normal mérite attention. L'apparition brutale d'une anorgasmie secondaire peut signaler une cause médicale (effets secondaires médicamenteux, problèmes hormonaux) ou psychologique (traumatisme, dépression) nécessitant une prise en charge.

 

L'évitement progressif de l'intimité représente un autre signal d'alarme. Certaines femmes finissent par fuir tout contact sexuel, créant un cercle vicieux d'anxiété et de frustration. L'impact sur la qualité de vie globale, l'estime de soi et les relations sociales justifie alors pleinement une consultation spécialisée.

  • Symptômes présents depuis plus de 6 mois de manière continue
  • Souffrance psychologique importante ou problèmes de couple récurrents
  • Changement brutal dans la capacité orgasmique habituelle
  • Évitement systématique des rapports sexuels
  • Retentissement sur le bien-être général et l'estime de soi

 

La bonne nouvelle reste que les prises en charge affichent 80 à 90% de réussite. L'accompagnement thérapeutique permet de lever les blocages et de retrouver une sexualité épanouie.

Chez Âme Fauve, nous proposons une approche unique de plaisirologie, combinant psychologie et exercices sensoriels pour accompagner les femmes dans la (re)découverte de leur plaisir. Notre cabinet parisien offre un espace bienveillant et sans jugement pour explorer ces questions intimes. Que vous soyez confrontée à des blocages émotionnels, une absence d'orgasme ou simplement curieuse d'explorer votre potentiel érotique, notre expertise de plus de 10 ans nous permet de vous accompagner vers un épanouissement sexuel authentique. N'hésitez pas à nous contacter si vous résidez à Paris 8ème ou dans les environs pour entamer ce chemin vers une intimité plus satisfaisante.